L’organisation d’une confrontation de Coupe Davis n’est pas une chose aisée. Beaucoup de détails auxquels le spectateur ne fait pas forcément très attention s’avèrent être extrêmement importants pour le bon déroulement de la manifestation. L’un d’entre eux est la sélection des ramasseurs de balles.

Comme vous le savez, Genève accueillera la confrontation entre la Suisse et le Kazakhstan au mois d’avril prochain. 18 ramasseurs de balles oeuvreront au bon déroulement des 5 rencontres prévues à Palexpo : 12 proviennent du reste de la Suisse et 6 du canton de Genève. Parmi ces 6, 3 sont choisis d’office en raison de leur investissement durant l’année et 3 autres sont sélectionnés suite à une journée de sélection qui a eu lieu le dimanche 9 mars dernier au Pavillon des Sports du Bout-du-Monde.

Sous la supervision de Rosy Canavese, responsable de la formation des ramasseurs de balles pour l’ARGT depuis deux ans, une douzaine de jeunes joueuses et joueurs genevois âges de 10 à 15 ans étaient présents dans l’espoir d’être sélectionnés.

Au programme, une demi-journée de différentes épreuves ainsi qu’une mise en pratique lors d’un match d’adultes. Mais est-ce possible de déceler le potentiel d’un bon ramasseur de balle en une seule journée ? Rosy Canavese nous répond : “En une journée, c’est difficile. Nous avons travaillé 4h afin d’aborder des épreuves techniques, le roulé, le lancé et la coordination puis les épreuves physiques avec la résistance, l’endurance et la vitesse. Il nous reste l’immersion. A Roland Garros, les “petits ballos” sont formés durant 5 jours aux techniques du ramassage et aux exigences d’un grand tournoi.”

Les sélectionnés ne sont pas choisis sur place, mais en fin de journée une fois que Rosy Canavese a étudié les résultats de chacun des candidats. Mais quelles sont donc les caractéristiques d’un bon ramasseur de balles ? “Discrétion, efficacité, rapidité et naturellement bien connaître le tennis et son règlement”, poursuit la responsable.

A moins d’un mois du début du quart de finale de la Coupe Davis, une nouvelle formation est prévue en plusieurs étapes pour les sélectionnés. Celle-ci abordera absolument tous les détails que les ramasseurs de balles devront connaître : règles basiques, gestes techniques (roulé, lancé), entrées sur le court, zones de ramassage (poste de fond, poste de filet), situations de match (retour de balle, circulation des balles, fins de jeux, fins de set), ainsi que des points particuliers comme les serviettes des joueurs ou les changements de balles.

Un test en réel pour les sélectionnés aura lieu le dimanche 23 mars lors de la finale des U18.

Nous avons pris la température auprès de trois candidats choisis au hasard auxquels nous avons posé la même question :

Qu’est ce qui t’a donné envie d’être ramasseur de balles pour la Coupe Davis ?
Julien, 15 ans : Le fait de ramasser pour Roger Federer, je trouve ça super cool. Et en plus ça me fait rater un jour d’école (rires) !
Diane, 10 ans : C’est assez physique. Et aussi on peut être assez proche des joueurs.
Quentin, 12 ans : C’est surtout pour voir Federer et Wawrinka, et pour voir la vitesse de jeu aussi.

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Es-tu satisfait(e) de ta journée de sélection ?
Julien : Oui, je crois que je peux être promu. J’espère avoir mes chances.
Diane : Oui, j’ai assez bien réussi les exercices.
Quentin : Oui, c’était un peu long mais c’est allé

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Qu’est-ce que cela signifierait pour toi de représenter les jeunes joueurs de tennis genevois à la Coupe Davis ?
Julien : Ce serait une sacrée satisfaction, bien que je ne sois pas le meilleur au tennis ! Mais je serais super heureux.
Diane : Je serais fière.
Quentin : Ce serait génial, je serais très content.

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